En raison de l'impact négatif de la pandémie, les salaires minimums ont été gelés dans les pays à faible revenu d'Asie. Les salaires réels vont diminuer cette année car les prix à la consommation continuent d'augmenter, les travailleurs de l'habillement étant loin d'atteindre le salaire de subsistance de façon consécutive.
Alors que les salaires minimums
étaient en augmentation continue ces dernières années au sein des pays de
production textile, la pandémie a gelé cette augmentation.
La plupart des pays à faible revenu ont évité d'aggraver les difficultés des entreprises exportatrices.
En Indonésie, les salaires
minimums ont été gelés dans la plupart des 34 provinces de l'archipel, cinq
seulement étant autorisées à les augmenter, dont Jakarta et Java central.
En Chine, la plupart des
provinces ont maintenu leur salaire minimum inchangé.
La plupart des pays à faible revenu ont évité d'aggraver les difficultés des entreprises exportatrices.
Là où une formule avait été
adoptée précédemment pour calculer l'augmentation des salaires minimums, la
chute du PIB en 2020 a éliminé toute possibilité d'augmenter les revenus des
travailleurs.
Cependant, des discussions ont eu
lieu dans différents pays, qui pourraient aboutir à de nouvelles augmentations
dans le futur.
Au Bangladesh par exemple,
le gouvernement a même prévu d'augmenter de +5% le salaire minimum dans
les usines de confection cette année, passant de 8 000 takas par mois à
8 400 takas.
Les exportateurs de vêtements ont
vivement protesté, et la décision a été reportée de quelques semaines au moins.
Au Cambodge, le salaire
minimum a été augmenté de 190 à 192 dollars, une hausse symbolique
offerte aux employés du secteur de l'habillement.
Les syndicats cambodgiens avaient
demandé une augmentation de +12$, alors que les employeurs voulaient une
baisse de -17$ du salaire minimum fixé à 173$.
Au Vietnam, le salaire
minimum a été maintenu inchangé pour la première fois depuis des années, comme
annoncé à la mi-2020.
Au Myanmar, le coup d'État
militaire devrait permettre de stabiliser le salaire minimum, car les
exportations de vêtements pourraient souffrir des sanctions imposées par
l'Union Européenne et les États-Unis, comme cela s'est déjà produit au cours de
la dernière décennie.
La stabilité des salaires
nominaux se traduira par une baisse des salaires réels après prise en compte de
l'inflation.
Elle contraste aussi fortement avec
le souhait de relever les salaires minimums réels au niveau du salaire de
subsistance.
Au cours des dernières années,
des organisations à but non lucratif ont été rejointes par une série de chaînes
de magasins et de marques qui affirment partager cet objectif, du moins en
théorie.
Évolution des salaires minimums (USD par mois)
Source : Emerging textiles